Редакция продолжает публиковать выступления, прозвучавшие на митинге на площади Республики 31 января и тексты, присланные оргкомитету из других городов. Наш сегодняшний автор - Татьяна Легран (Антиб). https://www.facebook.com/tania.legrand.77, член оргкомитета митинга и коллектива "Родители и дети против насилия" https://www.facebook.com/groups/774361899845390
Добрый день, друзья! Меня зовут Татьяна Легран, я живу во Франции 9 лет, работаю в русском магазине продавцом и коммьюнити менеджером, мама двух девочек. Мои девочки уже взрослые, 27 и 20 лет, но для меня они останутся всегда детьми, и я всегда буду думать и заботиться об их безопасности. Я работаю в Антибе, а живу в той же коммуне, маленьком курортном городке Жуан-Ле-Пен, известном своим ежегодным старейшим европейским джазовым фестивалем. И как-то шла домой с работы в конце марта прошлого года. И на меня напали, двое молодых парней толкнули меня на асфальт лицом и попытались вырвать сумку. Явно это были совсем молодые люди, потому что взрослый бы знал, что вряд ли в конце месяца у кого-то есть наличные деньги, да и вообще мало кто носит наличные с собой (90% моих клиентов в магазине расплачиваются картами). Вырвали сумку с продуктами, а не сумку с кошельком и убежали. Мне было обидно и больно, нападение произошло рядом с полицейским участком, а он был закрыт, даже дежурного там не было, я доплелась в крови домой, муж звонил в полицию, 40 минут общался с ними, как результат - никто не приехал, а меня пригласили в полицейский участок на следующий день. Я представила, если бы на моем месте оказался мой ребенок, не дай бог! А ведь десятки, сотни детей во Франции становятся жертвами уличного насилия, причем преступниками выступают такие же молодые люди, подростки, которые, как правило, не действуют в одиночку, а стаей, потому что у детей главенствует ложное представление, что стая, группа может тебя защитить, потому что на улице тебя не могут защитить родители или полиция.
Le 31 janvier 2021, à l'initiative du réseau d'entraide et de solidarité "Russie-France: secours d'urgence" (https://www.facebook.com/groups/rus.fr.secours), des représentants des associations franco-russes, franco-ukrainiennes, de la communauté russophone de France et leurs partenaires de la société civile française (notamment le Mouvement de la Paiх et FARDA) se sont réunis sur la place de la République à Paris pour exprimer leur indignation face à la violence à l'égard des enfants et adolescents - et pour discuter des mesures que nous pouvons entreprendre ensemble pour lutter contre ce fléau. Aujourd'hui nous publions la déclaration du comité d'organisation du rassemblement et du collectif "Parents et enfants contre la violence" ( https://www.facebook.com/groups/parentsetenfantscontrelaviolence )
Chers amis,
Depuis le 15 janvier, nous sommes tous unis par une douleur commune - la douleur d’un adolescent, Yuriy, et de sa famille. L'agression qui a eu lieu nous a choqués et mobilisés. Heureusement, ces derniers jours ont apporté des nouvelles rassurantes: Yuriy sort progressivement du coma, et même s'il faudra du temps pour qu’il se remettre complètement, la dynamique est positive. Dans ce laps de temps, la police a finalement procédé à des arrestations d'agresseurs présumés. Nous sommes prêts à continuer à apporter le soutien nécessaire au garçon et à sa famille en ce moment difficile et suivrons de près les progrès de l'enquête.
Malheureusement, si la situation autour de l'attaque dont Yuriy a été la victime semble commencer à évoluer dans une direction satisfaisante, la situation générale de la violence envers les adolescents et les enfants reste alarmante. Ce qui s'est passé dans le quartier de Beaugrenelle n'est pas un incident isolé, mais un problème systémique, c’est l’arbre qui cache la forêt.
"Полиция" ("Ночной конвой"). Фильм Анн Фонтен (2020).
Трое полицейских - серьезная Виржини (Виржини Эфира), ветеран Эрик (Грегори Гадебуа) и весельчак Аристид (Омар Си) получают задание сопроводить в аэропорт высылаемого из страны просителя политического убежища (Пайман Моади). По дороге в аэропорт Виржини открывает досье их "груза". Похоже, что на родине его ждет смерть, о чем она сообщает коллегам. Что теперь должны сделать полицейские - выполнить приказ? отпустить сопровождаемого? Вопреки стандартным схемам полицейских фильмов, иерархия не играет здесь никакой роли - не заставляет героев действовать, не навязывает свою волю. начальство - ни плохое, ни хорошее - оно где-то за кадром фильма. Радиосвязь отключена, и все остается в руках троих маленьких полицейских - они могут повернуть и жизнь своего пленника, и свою собственную...
Auteur: Jean-Robert Raviot, professeur de civilisation russe contemporaine à l'université Paris-Nanterre.
"In wartime, truth is so precious that she should always be attended by a bodyguard of lies" (Winston Churchill).
Produit de l’infoguerre, l’affaire Navalny, ou plutôt le cycle des affaires Navalny est entouré d’une telle ceinture de mensonges [bodyguard of lies], de semi-révélations et de vraies-fausses vérités que l’honnête homme du XXIe s. qui a un peu lu et un peu vécu ne peut plus rien considérer comme vrai.
La tentation est grande, pourtant, de croire. Navalny, héros de notre temps, homme seul qui se dresse face au Léviathan, criant la vérité face à un pouvoir assassin et corrompu qui veut le faire taire. Conduite par sa nouvelle avant-garde l’Investigation, l’élite journalistique éclairée, avec à sa tête le mainstream occidental, se range derrière lui, car l’élite journalistique éclairée, c’est le contre-pouvoir, c’est la voix de la démocratie contre l‘abus de pouvoir, c’est la voix de la conscience contre les ténèbres.
La tentation est grande, de l’autre, de persifler et de crier au complot. Navalny ? Simple marionnette manipulée par les services occidentaux par l’intermédiaire d’enquêteurs eux-mêmes manipulés, financés par tous les ennemis de la Russie, qui veulent déstabiliser l’Etat russe et n’ont qu’un seul but : déloger Poutine et prendre le Kremlin. Et d’un côté comme de l’autre, chacun y va de son interprétation en invoquant « les faits ». Or, « les faits », dans ce type d’affaire, sont inaccessibles. Feu John Le Carré l’a admirablement montré. Et le dernier rebondissement ne peut que faire renforcer le scepticisme de l'honnête homme.
Alors, on en est réduit à croire ? On peut aussi regarder se faire et se défaire les trames narratives. La trame narrative « occidentale », précitée, prend bien car elle est très efficace. Il faut dire qu’elle s’adosse à une mythologie qui a fait toutes ses preuves : non seulement le pouvoir russe est meurtrier et corrompu, mais inefficace, obsolète et ridicule. On ne manque ni d'images mentales, ni d’arguments historiques et politiques pour l'étayer. Et elle surfe sur l'air du temps et les imaginaires d'aujourd'hui, construits par les fictions et les séries qui mettent en avant le rôle des "lanceurs d'alerte" et des "indépendants" qui se jouent de pouvoirs politiques (c'est-à-dire les Etats) toujours en retard d'une guerre.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU FESTIVAL (см. ниже текст коммюнике на русском языке)
Du 16 décembre 2020 au 04 janvier 2021, le Festival du Film kazakhstanais en France, organisé par l'Association Française du Cinéma Kazakhstanais, en partenariat avec le studio de production « Kazakhfilm » et le ministère de la Culture et des Sports de la République du Kazakhstan, rouvre ses portes. Pour sa nouvelle édition, il se déroulera dans un format en ligne inédit.
La toute première rétrospective des classiques du cinéma kazakhstanais en France se tiendra sous le haut patronage de l'actrice Samal Yeslyamova : célèbre actrice du Kazakhstan, lauréate du Prix d’interprétation féminine au 71ème Festival de Cannes, ainsi que de l’Asian Film Award de la meilleure actrice pour son rôle dans Ayka.
Le président d'honneur du festival sera le réalisateur russo-kazakhstanais Sergueï Dvortsevoï : lauréat du Prix « Un certain regard » au 61ème Festival de Cannes pour son film Tulpan et du prix Nika du meilleur film documentaire pour son film Highway, membre de l'Academy of Motion Picture Arts and Sciences (Les Oscars du cinéma).
Le festival est soutenu par les autres membres et amis de l’Association française du cinéma kazakhstanais : Hugh Hudson, Maryam d’Abo, Richard Cocciante, Natalya Arinbasarova, Souleyman Cissé, Adilkhan Yerzhanov, Emir Baigazin, Aziz Beyshenaliev, Sanjar Madi, Hervé Schneid, Victoria Yakubov, Nicolas Trembasiewicz, Olivier Rabourdin, Nino Kirtadze.
Le programme du festival comprend quatorze films considérés comme des classiques du cinéma kazakhstanais, qui seront mis à la disposition du public gratuitement pendant 2,5 semaines sur la plateforme www.festivalfilmkazakhstan.com.
À partir de janvier 2021, il est également prévu d'organiser un ciné-club, dans le cadre duquel un film du cinéma kazakhstanais sous-titré en français sera mis en ligne chaque mois sur le site du festival. Au fur et à mesure que la situation sanitaire s'améliorera, les films seront projetés sur grand écran et accompagnés d’une discussion approfondie.